Mayotte, ce sont quelques îles (dont Grande-Terre et Petite-Terre) situées au cœur de l’océan indien, dans l’archipel des Comores. Il fait bon vivre dans ce petit territoire français. Il ne fait guère plus de 376km2 pour ses quelques 250.000 habitants. La vie mahoraise est simple, et de plus en plus de gens rêvent de tenter l’aventure dans ce petit coin de paradis. La situation du pays, l’installation, le travail ou les divertissements, parcourez notre dossier afin de tout savoir sur Mayotte (ou Maoré en shimaoré).

 

La vie à Mayotte.

  • La culture mahoraise.

La culture mahoraise est à l’origine un mélange de culture autochtone, malgache et française. Mais à l’ère de la mondialisation, la civilisation occidentale occupe une place de plus en plus importante à Mayotte. Les langues traditionnelles sont le shimaoré (originaire de l’Afrique et avec quelques variations d’un endroit à l’autre) ou le sakalava (originaire de Madagascar). Le shimaoré reste la langue véhiculaire tandis que le français est la langue officielle, quoique peu maîtrisée par les anciens des îles.

La femme occupe une place très importante à tous les niveaux de la société (familial, économique, politique etc.). En effet, la société mahoraise est matrilinéaire. Ainsi, c’est la femme, la mère ou la sœur qui dirige habituellement la maison. Après l’adolescence, le jeune homme quitte la maison familiale pour une petite maison individuelle, avant de déménager chez sa femme lorsqu’il sera marié.

La vie culturelle de l’île est ponctuée de divers spectacles en fin de semaine, alliant musique (au rythme du m’godro ou du salégy) et théâtre. Un carnaval scolaire annuel prend place au mois de juin ou juillet, où les élèves dessinent le thème de l’année et paradent dans les rues, surtout à titre d’information ou de sensibilisation de la population.

 

  • L’économie mahoraise.

Les sols mahorais sont fertiles car d’origine volcanique. Ceci étant, malgré 14.550 hectares de surfaces cultivées et plus de 50% des récoltes orientées vers une autosubsistance à base de fruits tropicaux et de maniocs, l’agriculture vivrière mahoraise n’est pas autosuffisante. Beaucoup de produits sont importés.

L’île exporte de l’ylang-ylang, de la vanille, de la citronnelle, du girofle et de la cannelle. La pêche et l’artisanat quant à eux, demeurent sous-exploités. Ce sont des activités de subsistance pour assurer des revenus à une partie de la population. Quelques industries (BTP, agro-alimentaires, etc.) sont présentes sur l’île. Elles emploient environ 30% de la population active.

Les professionnels du secteur du tourisme font d’énormes efforts pour attirer des touristes sur l’île. Néanmoins, cette activité reste limitée faute d’infrastructures, notamment hôtelières. L’île ne compte que 1000 lits ! Pourtant, le tourisme représente un important potentiel de développement pour Mayotte. L’île dispose de paysages variés et authentiques, d’une population fort accueillante et d’un magnifique lagon. On peut y pratiquer la pêche sportive ou la plongée sous-marine. Le tourisme durable semble être le point de mire des différents acteurs du secteur, avec un passage à un nombre de 150.000 touristes par an en 2025 contre 50.000 actuellement.

La construction de plusieurs centres d’activités de loisirs, tels un aquarium marin, des jardins botaniques ou des musées, est prévue dans cette optique.

 

  • La situation sociale mahoraise

Mayotte est actuellement bousculée par un mouvement général d’insatisfaction sociale, prônant une égalité réelle avec les autres DOM. Par exemple, la durée hebdomadaire de travail ne passera à 35 heures qu’au 1er janvier 2018. De même, l’intérim y sera autorisé qu’à cette date. Le problème est également similaire en ce qui concerne les prestations sociales (allocations retraite, familiales, etc.). Les montants sont inférieurs à ceux versés en France métropolitaine.

Outre ce problème, l’île doit relever le défi de la pauvreté. 27% de la population se retrouvent sous le seuil de pauvreté. Elle est confronté également à l’illettrisme ou à l’arrivée de dizaines de milliers de migrants chaque année, provenant des Comores, de Madagascar, d’Afrique Central et du Moyen-Orient.

 

Voir notre article Travailler à Mayotte.